À dix durant une bonne demi-heure, le FC Sion ramène un point de Bâle
Le FC Sion ramène un point de son déplacement au Parc Saint-Jacques. Réduits à dix avant l'heure de jeu suite à l'expulsion de Baltazar, les Valaisans ont tenu en échec le FC Bâle (0-0) au terme d'une partie sans véritable éclat.

L’attente se poursuit pour le FC Sion qui ne gagne toujours pas à Bâle depuis août 1997. S’il n’est pas parvenu à mettre fin à cette longue disette, le club valaisan peut se contenter du point pris ce dimanche à l’occasion de la 15ème journée de Super League. Au terme d’une partie qui n’a jamais atteint des sommets et qui les a vu évoluer durant plus d’une demi-heure en infériorité numérique, les Sédunois ont quitté le Parc Saint-Jacques sur score nul et vierge (0-0).
«On voulait marquer l’histoire et mettre fin à ces 25 ans d’attente.» Nathanaël Saintini
«On voulait rentrer en Valais avec les trois points», souffle le défenseur Nathanaël Saintini, traduisant les regrets qui habitaient les esprits visiteurs au coup de sifflet final. «Notre intention était claire dès l’entame de match. On voulait en quelque sorte marquer l’histoire. On voulait mettre fin à ces 25 ans d’attente. Malheureusement, il y a eu des faits de jeu et des occasions manquées de notre part. Mais bon, on ne va pas cracher sur ce point.»
Du déchet plutôt que des occasions
Un point acquis au terme d’une partie de petite cuvée, marquée davantage par les erreurs techniques à répétition des deux équipes que par de réelles occasions de but. Notons tout de même une frappe de Musa Araz – étrangement seul – dans le petit filet adverse (43ème) et un but «volé» par Heinz Lindner au Rhénan Burger (72ème). «D’un côté comme de l’autre, il y a des attaquants dangereux. Chacune des deux équipes s’est donc appliquée à être vigilante derrière. C’est ce qui a donné lieu à ce match très fermé. Mais dans l’ensemble, je pense que l’on a fait une bonne prestation», enchaîne le numéro 39 sédunois.
«Sur les 60 premières minutes, on méritait plus.» Kevin Bua
L’avis du défenseur est partagé par son coéquipier Kevin Bua. Titularisé à la place d’Ilyas Chouaref sur la gauche du trio offensif, le numéro 33 analyse cette partie en deux phases distinctes. «Si je me base sur les 60 premières minutes, je pense qu’on méritait plus», affirme celui qui était associé au coup d’envoi à Mario Balotelli et à Itaitinga, avant que le Brésilien ne sorte sur blessure et ne soit remplacé par Sio à la 25ème. «À partir du carton rouge en revanche, on a beaucoup plus subi et il a donc fallu faire le dos rond.»
Première titularisation depuis fin août
Unique nouveau-venu dans le onze de Paolo Tramezzani par rapport à celui qui avait débuté sept jours plus tôt face à Zurich (défaite 0-1), Kevin Bua ne cachait pas que ce FC Bâle très moyen était plus que prenable. «Malheureusement, on n’est pas parvenu à marquer ce but qui aurait pu changer l’issue de la partie.» De retour dans un costume de titulaire pour la première fois depuis la fin août, le numéro 33 ne cache pas que «garder la confiance ces dernières semaines n’était pas facile. Il y a toujours de la frustration quand tu ne commences pas un match. Mais le coach fait ses choix et nous devons les respecter.»
«Alain Bieri? Je lui souhaite une bonne retraite et tout le meilleur dans son futur job.» Barthélémy Constantin
Dans les couloirs du Parc Saint-Jacques à l’issue de la partie, un fait de match revenait dans les discussions. Cette fameuse action de la 57ème minute. À la lutte avec Dan Ndoye, Baltazar parachève «son œuvre» et sa très mauvaise prestation de la journée d’une claque au visage de son adversaire. La VAR ne le loupe pas et après consultation du ralenti, l’arbitre Alain Bieri n’hésite pas à expulser le Brésilien. Logique. Sauf que quelques secondes avant ce geste stupide du numéro 8 sédunois, l’homme en noir a oublié de siffler une faute commise par le Bâlois Adams sur Balotelli. «Je ne suis pas convaincu que la ligue sache utiliser convenablement la VAR», grince le directeur sportif du FC Sion Barthélémy Constantin. «Entre ce qu’on a vu contre Zurich le week-end dernier, indépendamment de notre non-match, et ce qui se passe aujourd’hui, on voit quand même plusieurs décisions particulières.» Hasard ou pas, le directeur de jeu du jour était lui-même derrière l’écran de la VAR le week-end passé. «Alain Bieri? Je lui souhaite une bonne retraite et tout le meilleur dans son futur job», sourit (jaune) le dirigeant valaisan en référence à celui qui s’apprête à se retirer de l’arbitrage.
Wil, c’est la Champions League
Après quinze journées, le classement de Super League est toujours aussi serré. Cinquième à égalité de points avec Lucerne et Lugano, le FC Sion compte cinq points de retard sur Servette, 2ème et quatre d’avance sur l’avant-dernier Winterthour. Deux sorties l’attendent encore avant la longue trêve hivernale. Un huitième de finale de Coupe à Wil mercredi et la réception de Saint-Gall samedi prochain. «Le premier rendez-vous sera le plus important. On connaît l’importance de la Coupe en Valais», affirme Nathanaël Saintini. «Pour nous, ce n’est pas la Coupe de Suisse. C’est notre Champions League», ose même l’entraîneur Paolo Tramezzani. «Je le dis depuis mon retour ici, je veux ramener ce trophée en Valais!»