La Foire du Valais face aux nouveaux modes de consommation
La Foire du Valais ouvre ses portes ce vendredi pour la 59ème année consécutive.

La Foire du Valais ouvre ses portes ce vendredi pour la 59ème année consécutive. Alors que d’autres salons généralistes s’essoufflent à l’image du Comptoir Suisse à Lausanne, dont la 100ème édition est menacée, la manifestation valaisanne fait partie de celles qui s’en sortent bien.
Les organisateurs de la Foire du Valais, comme ceux de l’Olma à St-Gall ou de la BEA à Berne, estiment que leur prospérité repose sur un fort ancrage régional. Autre carte dans leur manche : une structure en association, sans actionnaires à rémunérer et des bénéfices intégralement réinvestis.
Reste que la première recette de la manifestation martigneraine provient de ses 400 exposants et ceux-ci font face à de nouvelles habitudes de consommation, sur internet notamment. Le rôle des organisateurs de la Foire du Valais, c’est donc de maintenir le volume actuel de plus de 200'000 visiteurs afin que chaque exposant s’y retrouve, et de veiller à ce que ces visiteurs soient de qualité, autrement dit qu’ils consomment. Opération séduction en Suisse romande donc, en invitant les citoyens d’une commune vaudoise, Bourg-en-Lavaux, et d’une commune fribourgeoise, Attalens. La Foire du Valais fait aussi de l'oeil au Haut-Valais cette année, en conviant tous les habitants de Naters à un apéritif géant. Mais le principal défi pour la Foire du Valais, comme pour tous les salons généralistes, sera de convaincre un public jeune et urbain, reconnaît David Genolet.
Les stands doivent apporter une plus-value par rapport à un site internet. Pour leur permettre de transformer l'acte d'achat en expérience, la surface de la Foire du Valais a été agrandie ces dernières années, sans augmenter le nombre d’exposants pour autant. Reste la question des outils de vente modernes. Alors, la Foire est-elle prête à s’engager dans des projets de digitalisation pour ses vendeurs ? David Genolet