Le HCV Sion pour une troisième finale consécutive ?

Des amateurs, oui, mais cela n’enlève en rien leur esprit de compétiteur. Perdre une finale reste un moment douloureux dans une carrière, peu importe le niveau. Les Valaisans l’ont malheureusement appris à leurs dépens lors de ces deux derniers exercices. Un sentiment de frustration, au point de nourrir des regrets ? "Je dois avouer que oui", répond Oleg Siritsa. "On était vraiment, vraiment proche. Tu ne peux pas être plus proche que cela. Ça s’est joué sur les détails. On a montré qu’on avait du caractère. L’équipe nourrit beaucoup de regrets par rapport à cette finale, mais on ne peut pas cacher avoir fait un très bon championnat."

Affilié au HCV Martigny depuis plusieurs saisons déjà, le club de la capitale valaisanne se réjouit de l'élargissement du partenariat, qui devrait lui permettre de récupérer quelques éléments. "Notre partenariat avec Martigny existait déjà depuis quelques années. Un échelon supplémentaire s’est ajouté avec le HC Sierre en Swiss League. Si des joueurs n’ont pas le niveau ou se plaignent de leur temps de jeu, que ce soit à Sierre ou à Martigny, ils pourront venir jouer chez nous. De notre côté, nous avons perdu trois piliers de l’équipe. Cela ne va pas nous déranger de récupérer quelques joueurs", sourit Oleg Siritsa.

Ce rapprochement entre les clubs valaisans va aussi - et surtout - profiter aux jeunes talents, qui pourront progressivement franchir les étapes. "C’est une bonne idée pour les jeunes, qu’ils puissent chacun jouer à leur niveau, entre la Swiss League et la 1re ligue. Nous avons un contingent un peu court quantitativement. Le but est d’intégrer le maximum de juniors U20 provenant du HCV Sion, sans oublier qu’ils ont un championnat à disputer de leur côté. Pour le club, la formation est très importante", souligne-t-il.

En plus de ses deux accessions en finale nationale, le HCV Sion peut se targuer d'être la meilleure formation romande depuis deux ans, malgré des moyens parfois inférieurs à certains concurrents directs. "Notre budget est l’un des plus petits du championnat. Les gars ne sont pas ici pour gagner leur vie", précise Oleg Siritsa. Avec son étiquette de club amateur, le club sédunois doit vivre avec les aléas de la vie de tous les jours, comme l'explique l'entraîneur. "Ils ont tous un travail à côté et arrivent aux entraînements très fatigués de leur journée de boulot. C'est à moi de m’adapter à leur quotidien et à leur état psychique et physique. Malgré tout, ils sont très "pros" sur la glace."

Afin de mettre un peu de "fraîcheur" sur la glace, le HCV Sion mise sur l'apport des joueurs de la réserve. "Les U20 qui viennent avec nous doivent donner le 100% et essayer de faire la différence pendant les rencontres", prévient Oleg Siritsa. "S’ils arrivent à se montrer, ce sera la MyHockey League pour eux, puis un échelon après l'autre". Les ambitions des uns et des autres ne changent rien à la mentalité inculquée au sein du vestiaire valaisan. "Pour nous, le plus important est de prendre du plaisir, sur et en dehors de la glace. Le tout en restant compétitif à l’entraînement, car on essaie d’avoir une approche semi-professionnelle. Un objectif minime pour l'exercice à venir ? Les playoffs."