Samuel Asselin : "J'ai appris à patiner avant de savoir marcher"

Originaire de la petite ville de Repentigny au Québec, Samuel Asselin a grandi à proximité d'une patinoire, lui permettant de griffer la glace dès son plus jeune âge. Ajouté à cela un talent indéniable, l'attaquant a grimpé les échelons les uns après les autres, en réalisant toutes ses classes de hockey là-bas. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, son rêve de gosse n'était pas de jouer en NHL, mais bien en Ligue de hockey majeur junior du Québec.

Formé dans les ligues de jeunes au Canada, Samuel Asselin s'est ensuite forgé de l'expérience en AHL, l'antichambre de la National Hockey Ligue. Après plusieurs exercices fastes, l'offensif de 26 ans a reçu cet été un appel inattendu. Au bout du fil, Mario Pouliot, son ancien entraîneur en junior et actuel coach du HC Sierre. Même s'il n'avait jamais imaginé venir un jour en Suisse, il s'est laissé le temps de la réflexion.

En coordination avec le responsable du pôle sportif Chris McSorley, Mario Pouliot a vendu un projet aussi audacieux qu'ambitieux à Samuel Asselin. "Le projet de monter en National League m'a motivé à venir ici. Le nom et le personnage de Chris McSorley aussi. Avant de venir ici, j'ai fait mes petites recherches sur la Suisse, sur la ville de Sierre, la Ville du Soleil comme vous dites", sourit-il. "Cela n'a pas été une décision facile à prendre, car tu changes de vie du jour au lendemain. J'en ai parlé avec ma copine, ma famille et mes amis. En fin de compte, c'est une décision qui prend beaucoup de sens pour moi."

Son choix fait et les valises bouclées, le Québecois est arrivé en Suisse pour vivre sa première expérience loin de son continent natal. Un choc aussi bien culturel qu'environnemental. "Il y a eu les deux côtés de la médaille, le bon et le moins bon. Ma famille est déjà venue ici quelques semaines, que ce soit mon père ou ma copine. La première semaine a été compliquée parce que tu laisses tes proches derrière toi. Tu pars avec tes valises, ton sac de hockey et tu t'en vas jouer en Suisse, dans une partie du monde que tu ne connais pas."

Dans un premier temps chamboulé par son nouveau quotidien, Samuel Asselin a par la suite rapidement pris ses marques grâce à l'aide de ses nouveaux partenaires de glace. "Ils m'ont amené jouer au golf le premier jour et on est allé à une soirée le second soir. Ils m'ont aussi fait visiter la ville, on a dégusté la nourriture et les bons vins d'ici", rigole-t-il. "Je suis chanceux d'être tombé dans une équipe comme celle-là. Ils ont vraiment pris soin de moi et en tant qu'étranger, je n'aurais pas pu demander mieux. Au final, quand tu arrives ici, que tu vois les paysages et la manière de vivre, tu te dis que ce n'est pas si mal."

À une qualité technique réputée s'ajoute un fort caractère. Le Québecois de 26 ans le dit haut et fort, il hait la défaite et apportera ce grain de folie dans le vestiaire sierrois. En jambes depuis le début de l'exercice avec un but et deux passes décisives en quatre rencontres, l'attaquant se montre confiant pour la suite du championnat.

Et lorsqu'on lui parle de Guillaume Asselin, il sourit immédiatement : "On m'en parle vraiment beaucoup depuis mon arrivée. Guillaume est une légende ici en Valais". Une mentalité de vainqueur qui soulève néanmoins une question : après avoir succédé au nom à Guillaume Asselin, Samuel arrivera-t-il à lui succéder au tableau des marqueurs ? Réponse dans quelques mois. D'ici là, le HC Sierre se frotte ce mardi soir au HC Bâle pour la 5e journée de Swiss League.