Le Haut-Valais et la région de Sion font face à une pénurie de médecins de famille
Le Valais manque de médecins de famille. La partie germanophone du canton est particulièrement touchée par le phénomène. Un postulat – qui sera traité ce mardi après-midi au Grand Conseil – invite le Conseil d'Etat à mettre en place un plan d'action.

Le Valais est à la peine en matière de médecins de famille. La relève n'est pas assurée et la pénurie de médecins guette le canton, s'inquiète le chef du groupe du PDC du Haut-Valais (CVPO) Aron Pfammatter. L'élu de Naters a déposé un postulat au Grand Conseil pour demander au Gouvernement d'agir. Dans sa réponse, l'Exécutif cantonal informe avoir mis sur pied un groupe de travail dans le Haut-Valais, région la plus touchée par le manque de médecins. Sion est également à la traîne en matière de relève.
"Nous dépendons beaucoup des médecins étrangers."
Monique Lehky-Hagen, présidente de la Société médicale du Valais
"Certaines régions bénéficient de conditions-cadres plus favorables, notamment grâce à des initiatives privées ou au soutien des communes. Dans ces régions, le manque de médecins de famille est moins flagrant", indique Monique Lehky-Hagen, présidente de la Société médicale du Valais (SMVS). Autre problématique : le manque de jeunes médecins formés en Suisse. "Nous dépendons beaucoup des médecins étrangers. Le nombre de personnes que nous formons ne suffira de loin pas à assumer la relève des médecins de famille", s'alarme Monique Lehky-Hagen.
"Il y a urgence"
Fin septembre, le chef du Département de la santé, des affaires sociales et de la culture Mathias Reynard a reçu la SMVS La faîtière a proposé au Conseil d'Etat plusieurs pistes pour assurer la relève de la médecine ambulatoire car il y a urgence. "Nous avons eu une rencontre avec Monsieur Reynard le 30 septembre. Aujourd'hui à mi-décembre, nous n'avons toujours pas de feedback du Département. Il faut vraiment accélérer les choses", s'insurge Monique Lehky-Hagen. La SMVS propose notamment la mise en place de plateformes de recrutement, l'organisation de systèmes de remplacement ou encore la revalorisation du point tarifaire TARMED.
Autre proposition, cette fois-ci du canton : la combinaison d'une activité hospitalière et indépendante pour les médecins de famille. "Il est important d'avoir des médecins indépendants. Il ne faut pas d'un système monopolisé, qui dépende uniquement du système hospitalier", précise Monique Lehky-Hagen.
Le Conseil d'Etat propose d'accepter le postulat d'Aron Pfammatter. Si aucun député ne s'oppose mardi après-midi à la réponse du Gouvernement, le texte sera transmis à l'Exécutif cantonal pour application.
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